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Cette action répondait à plusieurs objectifs :
“réaliser un travail de ter-
rain pour mieux connaître les systèmes de production intégrant la pomme
de terre biologique de plein champ dans leurs rotations ; mettre en avant
les pratiques et calculer les coûts de production des agriculteurs dans les
régions concernées ; identifier les freins techniques et structurels limitant
aujourd’hui le développement de la culture de pomme de terre biologique”
Les systèmes de production
Les systèmes intégrant la pomme de terre biologique de plein champ
présentent une grande diversité. La pomme de terre y occupe une
place souvent secondaire et présente des rendements très variables.
L’étude a permis de révéler certaines pratiques innovantes comme
l’adaptation de griffes sur une buteuse pour élargir le champ d’action
de l’outil, ou encore l’implantation de couverts permettant de combi-
ner protection et restructuration de sols, mais aussi fixation d’azote
atmosphérique.
Les coûts de production
Les coûts de production en pomme de terre biologique fluctuent en
fonction des pratiques mises en œuvre par les producteurs. Ils va-
rient selon le rendement, entre 240
/t pour un rendement moyen
et 550
/t pour un rendement bas. L’autre facteur à prendre en
compte dans le calcul du coût de production concerne les charges
engagées qui s’élèvent, en moyenne, à 4 760
/ha, dont 45% dédiés
aux intrants (plants 35%, engrais 7%, produits phytosanitaires 3%).
Quant au prix de vente, il est en moyenne de 600
/t, oscillant entre
300
et 800
/t. Robin Euvrard conclut cette partie de son étude
en mettant en relation coût de production et prix de vente, avec le
commentaire suivant :
“on remarque que les coûts de production les plus
élevés sont le fait de producteurs valorisant très bien leur production (prix
de vente élevé, vente directe ou détail)”
.
Stockage et valorisation
L’étude montre que
“les marges nettes sont presque 3 fois plus faibles
dans le cas de pommes de terre non stockées, vendues dès la sortie du
champ”
. Le stockage ventilé génère un coût d’environ 25
/t, charges
“rendues négligeables par le prix de vente très élevé (800
/t ou plus)”
.
En revanche, ces pratiques de stockage et de livraison étalées dans le
temps
“entrainent des pointes de travail importantes, difficiles à estimer”
.
[Extraits du mémoire de fin d’études de Robin Euvrard, à Arvalis-Institut
du végétal]
Pour en savoir plus :
Suite à l’observation de difficultés de mise
en marché des pommes de terre biolo-
giques en 2011, les partenaires du pro-
gramme ont souhaité que la FNAB mette
en place en 2012 un bilan de campagne
afin d’anticiper d’éventuelles difficultés
de commercialisation. Sur base des infor-
mations collectées auprès des produc-
teurs et des organisations économiques
de producteurs, une lettre d’information
conjoncturelle a été établie reprenant
pour les principales régions les tendances
de production (volume et qualité) et de
marché.
(extraits de La lettre d’information filière -
Pommes de terre bio - Octobre 2012 - FNAB)
L’offre en pommes de terre de consom-
mation bio sera fortement réduite pour la
campagne 2012/2013 comparativement
à la campagne passée. Les mauvaises
conditions climatiques ont fortement im-
pacté les rendements. Toutes les régions
représentées annoncent une diminution
conséquente du rendement par rapport à
la campagne passée. Les baisses de rende-
ments moyens par bassin sont comprises
entre - 30 et - 60%. La Picardie fait excep-
tion avec des résultats supérieurs à 2011.
Pour les pommes de terre de consomma-
tion vendues en vrac bout de champ sous
contrat, les prix fixés sont variables selon
les bassins : 270 à 600
/tonnes.
Étude sur la
POMME DE TERRE
BIOLOGIQUE
Partenaire du programme Casdar LPC Bio,
Arvalis-Institut du végétal avait en charge l’acquisition
de références technico-économiques en culture de pomme
de terre biologique de plein champ.
Pomme de terre :
bilans de campagne
(extraits de La lettre d’information filière -
Pommes de terre bio - Octobre 2012 - FNAB)
En 2011, la Bretagne reste la première ré-
gion de production de pommes de terre
biologiques avec plus de 300 ha emblavés
(autour de 340 ha). Elle est suivie par les
régions Nord-Pas-de-Calais et Centre qui
comptent environ 130 ha chacune, puis
de la Picardie avec environ 90 ha.
En Champagne-Ardenne,  environ  une cin-
quantaine d’hectares est dédiée à cette
production, même chose en Alsace. Quant
à l’Île-de-France, la Haute-Normandie et la
Bourgogne, elles regroupent à elles trois
autour de 100 ha.
La pomme de terre
biologique
dans les principales
régions de production
 Programme LPC Bio 2010-2013
1,2,3,4,5,6,7 9,10,11,12