Développement de la filière



Un observatoire pour mieux connaître la filière



L’agriculture biologique connaît depuis quelques années un développement constant, en termes de consommation et de production. Cependant, l’offre de légumes de plein champ reste encore largement déficitaire et les opérateurs de la filière s’approvisionnent largement hors de nos régions. Dans ce contexte, un observatoire a été mis en place dans 4 régions du projet, pour approfondir leurs connaissances de la production et mettre à jour les enjeux et perspectives.


Cécile Perret, chargée de mission à Bio Centre, a coordonné cet observatoire qui a été mis en place dans les différentes régions dès 2010.
« L’objectif premier de l’observatoire est d’avoir une meilleure connaissance des productions légumières dans nos régions, explique-t-elle, ce qui implique de s’intéresser à l’amont et à l’aval de la filière. Cet état des lieux de la filière devait nous permettre de vérifier la cohérence entre l’offre et la demande, d’envisager les perspectives, et d’apporter une visibilité du marché aux producteurs ainsi qu’aux opérateurs de la filière».

Méthodologie mise en œuvre

Identification des opérateurs : établissement d’une liste des producteurs et des opérateurs à partir des données de l’Agence Bio, des registres du commerce, des bases de données des partenaires.
Enquêtes auprès des opérateurs : entretiens téléphoniques et rencontres sur sites de 70 % des producteurs de plein champ,  de  40 %  des  maraîchers  et  50 %  des  opérateurs identifiés (hors commerces). Enquêtes réalisées à partir d’un questionnaire élaboré dans le cadre du programme.
Analyse des enquêtes : à partir des données recueillies, ont pu être établis les caractéristiques et les enjeux de chacune des régions impliquées.
Mise en œuvre d’actions : en fonction des conclusions des analyses, mise en place d’actions adaptées aux problématiques régionales.


Résultats des analyses des enquêtes

Typologie des régions enquêtées :
• régions ayant peu de producteurs et d’opérateurs de l’aval : Auvergne, Bourgogne, Champagne-Ardenne ;
• régions ayant une filière légumes de plein champ structurée : Centre, Nord-Pas-de-Calais, Picardie.
Caractéristiques des exploitations :
• Prépondérance des maraîchers bio(78 % des producteurs enquêtés) ;
• 75 % des surfaces sont cultivées par des légumiers de plein champ ;
• Prépondérance des légumes “racines”dans les cultures légumières de plein champ (pomme de terre, betterave potagère, oignon…) ;
• Circuits de commercialisation diversifiés (circuits court et long), ces deux phone case personalisedchestnuttreeinncheck these guys outluxury watches replica types de commercialisation étant complémentaires.
Circuits de commercialisation des opérateurs (voir graphique ci-dessous pour la région Centre)

Exemple de la région Centre (source : Bio Centre 2010)

Répartition des volumes de légumes produits (tonnes) selon les type d’exploitation et les circuits de commercialisation


Répartition du chiffre d’affaires des opérateurs en fonction des débouchés

Les enjeux identifiés suite aux enquêtes

Favoriser une valorisation locale, voire française, des légumes biologiques sur tous les circuits :
• Améliorer la disponibilité régionale en légumes bio, en cohérence avec le potentiel de développement par le soutien à l’installation et à la conversion ; l’appui technique performant ; le soutien aux investissements (production, stockage, agréage) ; l’accessibilité à la main d’œuvre qualifiée ; des réflexions collectives et individuelles sur les stratégies de commercialisation des exploitations (circuits court et long) ; des réflexions sur la complémentarité des systèmes de production ; la concertation entre collectifs de producteurs et opérateurs de l’aval.

• Accompagner les opérateurs de l’aval vers l’AB par l’accès aux aides aux investissements nécessaires au développement d’une activité bio ; la sensibilisation des techniciens et décideurs aux spécificités des filières bio ; l’utilisation des outils industriels existants (conditionnement, lavage, transformation).

• Inciter les opérateurs à s’approvisionner localement par l’amélioration de la disponibilité locale en légumes bio ; l’amélioration de la régularité des légumes en quantité et en qualité ; la valorisation de l’origine locale des légumes auprès des consommateurs ;

• Développer la consommation de produits biologiques régionaux par une stratégie de communication à destination des consommateurs sur les atouts des légumes bio locaux.

Les actions mises en œuvre

Selon les régions et les problématiques identifiées :
• Organisation de rencontres entre producteurs et opérateurs, ainsi que des journées filières qui allient ateliers technico-économiques et échanges entre les acteurs de la filière.

• Organisation de journées techniques entre producteurs pour favoriser les échanges sur les pratiques culturales notamment.

• Expérimentations pour développer la technicité des légumiers de plein champ

• Mise en place d’un appui technique afin de favoriser le développement de cultures en lien avec les besoins identifiés.

Pour consulter les observatoires régionaux, contactez votre interprofession régionale. 

Organisation collective de la production



Historiquement les producteurs bio ont pris l’habitude de gérer à la fois la production et la commercialisation. D’un autre côté, les coopératives et organisations de producteurs conventionnelles jouent plus souvent le rôle d’intermédiaire que celui d’une véritable structure de concertation. l découle de ces deux constats que très peu d’organisations collectives de producteurs biologiques existent pour la mise en marché de leur production. Les partenaires du programme ont travaillé sur cette question.


La boîte à outils : « Accompagner l’émergence d’organisations économiques de producteurs de fruits et légumes biologiques »
L’objectif est de favoriser la structuration de la filière légumes de plein champ biologiques, à l’instar d’organisations de producteurs bio comme Norabio « qui a su créer de nouveaux partenariats, de nouveaux débouchés accompagnant ainsi l’augmentation du nombre de légumiers et de céréaliers produisant des légumes sur le territoire » explique Mélise Willot, chargée de mission à la Fédération nationale d’agriculture biologique (FNAB), qui a coordonné la construction de cette boîte à outils.

Ci-contre les fiches PDF à télécharger :


Partenariat et contractualisation



Le développement de la filière légumes de plein champ passe par l’instauration de concertations et de partenariats entre les acteurs.Dans le cadre du programme, une réflexion a été menée à ce sujet, qui a abouti à la création d’une boîte à outils « partenariat et contractualisation ».


La boîte à outils « partenariat et contractualisation »
La contractualisation dans la filière légumes frais est « complexe mais nécessaire » précise Mélise Willot, chargée de mission à la Fédération nationale d’agriculture biologique (FNAB). Complexe en raison des aléas inhérents à ce type de culture. Nécessaire pour organiser la relocalisation des échanges, respecter la saisonnalité, permettre aux producteurs de vivre de leur travail et maintenir une diversité de fermes et de productions sur le territoire.

Cette boîte présente les outils suivants :
• Les principes fondamentaux de partenariats durables et équitables
• Des exemples de partenariats
• SCIC, quezako ?
• La contractualisation : Quezako ? Pourquoi ? Comment ? Quelles difficultés ? Quel cadre réglementaire ?
• SIPPIA : un outil professionnel pour le suivi de la planification et de la contractualisation
• Les mécanismes de fixation des prix pour la contractualisation des légumes bio

Ci-contre les fiches PDF à télécharger :


Témoignage des opérateurs au SIVAL 2013

Avec les témoignages de

• GIE Légumes secs (organisation de producteurs)

• SCEA OBI (producteur)

• Ferme de la Motte (expéditeur)

• Naturdis Grand Ouest (grossiste)

• ARIA 85 (transformateur)

 

Thèmes abordés : la rémunération au juste prix des producteurs, l’organisation de la filière, la contractualisation et les perspectives de relocalisation de l’approvisionnement.


Conférence de la filière au SIVAL 2013

Conférence relative à (ou concernant) la démarche de structuration de la filière développée dans le cadre du Casdar LPC Bio où ressortent :

• L’interrogation sur la possibilité de produire bio à grande échelle,

• les atouts des LPC Bio dans un système agricole,

• la stabilité des prix bio et les écarts par rapport aux prix conventionnels,

• la méconnaissance des filières bio par les nouveaux opérateurs,

• les étapes nécessaires à la structuration d’une filière durable.